Poésie de Dieu

 « Donne-moi une seule ligne de poésie par jour mon Dieu, et si parfois je ne peux l’écrire parce que je n’aurais plus de papier ni de lumière, je la réciterais tout doucement le soir, les yeux levés vers ton grand ciel. »
Etty Hillesum, juive déportée (1914-1943)

Photo: Grand ciel. Chertsey le 29 mars 2013.

D'un doux murmure

Sur mes lèvres altérées
Ton plein baiser de Vie
D'un doux murmure
Tu m'enfantes
Danielle










Photo: Murmure du lys à l'Annonciation, le 25 mars 2014.

L'âme

"L'âme naît au point de rencontre de notre néant avec la lumière qui nous en sauve."
Christian Bobin, La Grande Vie

Merci Sylvie pour le partage de cette perle rencontrée sur ton blog.

Photo: Rencontre lumineuse.

Plus de silence

"Il faut un effort pour se taire, mais si nous y sommes fidèles, peu à peu de notre silence naît quelque chose qui nous attire à plus de silence."
Le Lieu du silence, p.70.

Photo: Silence en rouge crépuscule. Blanc-Sablon.

Attention silencieuse

Tu t'éveilles, tu écoutes, tu regardes, tu attends, tu te tiens à l'affut des moindres transformations que tu subis. Tu les observes quand elles surgissent, mais tu n'en comprends pas encore le pourquoi et tu en ignores la cause. Et cette «attention silencieuse» est infiniment plus riche et féconde que toutes les démarches antérieures.
Girard, Yves, Aubes et Lumières

Photo: Attention silencieuse d'ombellifère. Août 2013.

L'amour

L'amour c'est la non-résistance à ce qui est. C'est la relation à la vie totale.
Daniel Morin

Maître des saisons

Je ne te connais pas, Maître des saisons,
Mais toutes les saisons me parlent de toi
Tu es le Dieu du printemps,
La Vie qui fait fleurir, la Vie qui fait grandir,
Tu es le Dieu de l’été,
La Vie qui nous éclaire et qui nous brûle.
Tu es le Dieu de l’automne,
La Vie qui nous fait mûrir,
Qui nous fait porter du fruit et danser
Au moment des vendanges.
Tu es aussi le Dieu de l’hiver,
La Vie qui fait mourir, qui nous ensevelit
Pour mieux renaître à la prochaine saison.
Tu es le Dieu des amandes,
L’écorce et le noyau de tout
Ce qui vit et respire.
Tu es la lumière qui illumine
Tout homme venant en ce monde,
Et comme la lumière, je ne t’ai jamais vu.
Le soleil est ton reflet,
Le vent ton écho.
Tu es le Dieu turquoise
Des eaux inviolées,
Le mouvement de ses vagues
Du levant au couchant.
Tu es la palpitation innombrable
Dont le cœur humain oublie ou vénère la trace.
Tu es ce que tu es !
Jean-Yves Leloup, extrait de Une femme innombrable

Photo: Saisons entrelacées dans l'avril du jardin.