Rencontre de deux mondes

L'être humain cherche au dehors le paysage qu'il porte en lui-même...

Le monde intérieur est aussi réel que le monde extérieur. On doit en être conscient. Il contient lui aussi ses paysages, ses contours, ses possibilités et ses territoires sans frontières. Et l'humain est lui même le petit centre où le monde intérieur et le monde extérieur se rencontrent. Ces deux mondes se nourrissent mutuellement et il ne faut pas en négliger un au dépends de l'autre; il ne faut pas juger l'un plus important que l'autre, sinon nous appauvrissons notre personnalité...
Etty Hillesum, J'avais encore mille choses à te demander. p.57


Photo: Rencontre entre deux mondes. Parc national de Banff, Canada 1995.

Le soin de l'âme

« Le soin de l’âme en effet, ne cherche pas tant à débarrasser la vie de ses ennuis qu’à lui procurer tous les jours la profondeur et la valeur propre à la plénitude de l’âme ».
Thomas Moore, Le soin de l'âme

Photo: Âme de marguerite. Été 2012

Sillon d'existence

Trouver son sillon dans l'existence est plus difficile encore que de trouver la voie de l'au-delà.

Wallace Stevens

Photo: Andalousie, au-delà. Espagne, août 2004.

En moi, tous les paysages

Les plus larges rivières coulent à flots en moi et en moi se dressent les plus hautes montagnes. Derrière les broussailles de mes agitations et de mes confusions s'étendent les vastes plaines de ma paix et de mon abandon. Je porte en moi tous les paysages. Il y a aussi de la place pour tout. En moi, il y a la terre et en moi il y a aussi le ciel...
Etty Hillesum, J'avais encore mille choses à te demander. p. 208


Photo: Vaste horizon de la calenque de Sugiton, Marseille, juin 1998.

Accroître sa force

En apprenant à connaître ses faiblesses et ses insuffisances et à les accepter, on accroît sa force.
Etty Hillesum, Les écrits d’Etty Hillesum

Honorer les saisons de l'âme

Honore qui tu es
La sève qui monte en toi
Au jour en éveil
Témoigne des promesses du printemps
C'est le temps des semences

Honore qui tu es
Les fleurs de ton coeur
Au zénith de l'astre solaire
Témoignent de l'abondance de l'été
C'est le temps de la plénitude








Honore qui tu es
Les couleurs de ton être
Au soir de l'année
Témoignent de la maturité de l'automne
C'est le temps de la moisson







Honore qui tu es
Les silences de ta vie
Dans le soir endormi
Témoignent de la sagesse de l'hiver
C'est le temps de l'attente confiante
Danielle

Vulnérabilité féconde

Quand le coeur est touchée
Et raconte un part de son histoire
L'être qui le porte tressaille
Sa fragilité mise à nue

Et dans ce mouvement intérieur
Accueil et compassion émergent
Sa sensibilité à l'humanité souffrante
Lui fait tendre la main, ouvrir les bras

Les estropiés du monde perdent leurs étiquettes
L'essentiel veut être vu, partagé
La vulnérabilité devient féconde
Et la blessure, offrande à Dieu
Danielle


Photo: Dans les bois québécois.

Le Château intérieur

«J'ai considéré notre âme comme un château, fait d'un seul diamant ou d'un cristal très pur, dans lequel il y a plusieurs appartements: au centre, au milieu de tous, se trouve le principal, où se passe les choses les plus secrètes entre Dieu et l'âme.»
Thérèse d'Avila, Le Château intérieur.


Photo: Château floral, juin 2012.

L'âme nue

L'âme nue adhèrera à la volonté nue, n'ayant besoin d'aucun discours, d'aucun sacrement, d'aucune image, pour la saisir, ni non plus d'exemple.
Le lieu du silence

Photo: Nudité d'encre de Chine et papier blanche.

Laisser jaillir la Source

«Une source est dans ton puits. Dégage ton puits de toutes les immondices, de tout superflu et laisse jaillir la Source.»
Maître Eckart

Photo: Fontaine jaillissante. Place d'Espagne, Madrid 2005.

Le goût de l'Un

Cesser de nous dévorer les uns les autres, communier enfin, qui n'est pas se connaître sans appétit mais sans appétit de possession, c'est-à-dire sans angoisse. Ne plus être anthropophage, découvrir la monogamie, le goût de l'Un, du plat unique, de l'unique nécessaire: se nourrir du Soi, tandis que jeûne et s'épuise le moi. Se nourrir de l'Être...
Jean-Yves Leloup, Un art de l'attention.

Écoute du chant de l'aube

Cet extrait musical m'a beaucoup touchée et témoigne de l'importance d'être à l'écoute du monde extérieur et de préserver le contact essentiel avec l'intérieur, pour ainsi offrir et contribuer à la beauté et l'harmonie des voix de l'humanité.

À l'écoute silencieuse du chant de l'aube
Se laisser emplir de Présence
Répondre d'un coeur ému et attentif
En écho profond à toutes les voix de l'humanité
Danielle

Apprendre

L'Eau, s'apprend par la soif.

La Terre, par les Mers franchies.

L'Extase, par les Affres-

La Paix, par le récit de ses combats-

L'Amour, par l'effigie-

L'oiseau, par la neige.

Emily Dickinson

Photo: Lourdes de Blanc Sablon, mai 2010.

Transparence

 « Dieu apparaît autant que  nous le laissons transparaître. 

Il est inutile de le démontrer, il s’agit de le montrer. »

Jacques Bénigne Bossuet

Et pour cela... il importe de se décoller de soi et de se délier de l'impulsion de vouloir tout démontrer et de l'insécurité de n'être jamais assez pour que Dieu ose déposer sa transparence en nous... tout est déjà là!

La petite voie

La foi chrétienne commence [la petite voie trace son chemin en nous]

-- quand je n'ai plus à me tourmenter de mon impuissance,

-- que je n'ai plus à m'enrager de mes faiblesses,

-- que je n'ai plus à me tendre dans une raideur désespérée pour me rendre conforme à ce qu'il faudrait que je sois pour que Dieu me regarde. 

 Extrait d'une homélie de Maurice Chaput, prêtre et aumônier chez les clarisses de Valleyfield, à l'occasion de la  fête de Thérèse de Lisieux- 1er octobre.