Et il répondit :
Vous voudriez mesurer le temps, qui est infini et incommensurable.
Vous voudriez ajuster votre conduite et même diriger la course de votre esprit en fonction des heures et des saisons.
Du temps vous voudriez faire un fleuve, sur la berge duquel vous seriez assis pour le regarder couler.
Pourtant, ce qui est éternel en vous connaît l’éternité de la vie,
Et il sait qu’hier n’est que le souvenir d’aujourd’hui et que demain est son rêve.
Et que ce qui en vous chante et s’émerveille, réside encore au sein du premier instant qui dispersa les étoiles dans l’univers.
Qui parmi vous ne ressent point que son pouvoir d’aimer est sans limites ?
Et pourtant qui ne ressent cet amour, bien que sans limites, concentré au centre de son être, et n’errant pas de pensée d’amour en pensée d’amour, ni de geste d’amour en geste d’amour ?
Le temps n’est-il pas comme l’amour, indivisible et sans repos ?
Mais si dans vos pensées vous devez mesurer le temps en saisons, que chaque saison encercle toutes les autres saisons.
Et qu’aujourd’hui étreigne le passé dans le souvenir, et le futur dans le désir.
Photo: Coucher de soleil sur Lourdes-de-Blanc-Sablon, août 2010.
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