Joyeuse asssurance

Dans le chant du torrent qui bondit,

retentit la joyeuse assurance:

JE DEVIENDRAI LA MER.

Et ce n'est pas une vaine supposition;

c'est la véritable humilité,

car c'est la vérité.
Rabindranath Tagore

Photo: Joyeux torrent de Brador, Basse-Côte-Nord, 2011. Merci à Pierre pour la photo.

L'Art

L'Art, en même temps qu'il a pour fonction d'éterniser, a pour premier but de ressusciter en nous des états d'enfance, c'est-à-dire de nous émerveiller.
Pierre Jean Jouve


Photo: Aquarelle en élans d'enfance, coquelicots ébouriffés, sortis de ce qu'ils devraient être... avril 2011.

Comme une île

On n'aime pas Dieu comme on aime quelqu'un ou comme on aime quelque chose, on aime Dieu comme le fleuve aime sa source en la laissant jaillir et couler jusqu'aux océans.
Tu aimeras ainsi et ton coeur et ton esprit seront les rives vite débordées du fleuve. Tu ne seras pas en cru, tu seras l'île rêvée où dansent toutes les écumes.
Jean Yves Leloup, Une femme innombrable


Photo: Blanc-Sablon, août 2010.

Renaître

Renaître dans la matrice de Lumière
Tel un enfant du Grand Souffle
Aimé sans condition ni mérite
Aimant simplement et librement

Laisser advenir la Vie
Dans l'éternel Émerveillement
Témoin joyeux de La promesse renouvelée
Par le corps et le sang de l'Amour offert
Danielle-Marguerite

Que la joie pascale nous accompagne et rayonne en nous et au-delà de nous! Bonne Semaine!

Photo issue d'encre violette. Merci!

L'ombre

L'ombre, c'est tout ce qui n'a pas été assumé, ce qui n'a pas su se vivre, s'exprimer; c'est la lumière, la vie qui n'a pas pu se donner. L'énergie alors tourne en rond, se sclérose, fait un poids mort et nous paralyse. L'ouverture spirituelle, pour avoir des bases saines et solides, passe par une attention, une compréhension, incluant cette ombre en nous.
Jean-Yves Leloup, Un art de l'attention


Photo: Encre libre sur transparence d'aquarelle. Avril 2011.

Désert intérieur, lieu de révélation

Dans le désert intérieur, se trouve la montagne de lumière où l'homme intérieur reçoit la révélation de l'Alliance. De quelle alliance? sinon d'une alliance intériorisée, dépassant la manifestation, ne rejoignant pas le Dieu qui parle mais le Dieu qui se tait. C'est pourquoi le silence en est le seuil. L'éclosion de l'homme en Dieu se produit dans le silence.
Marie- Madeleine Davy, Le désert intérieur


Photo: Assise, juillet 2010.

Mémoire de l'Être en moi

Ce qui fait mémoire de l'Être en moi, en ce moment, c'est le souffle: mon souffle, en ce moment, est en contact avec l'Être, et s'il ne l'est pas, je ne respire pas.
Jean Yves Leloup, Un art de l'attention

Photo: Mémoire de l'Être dans la grandeur et la beauté de la création. Lourdes-de-Blanc-Sablon, août 2010.

Comme un souffle

Merveilleuse découverte que ces chants polyphoniques corses qui invitent l'âme à de majestueuses envolées. Comme un souffle ils semblent murmurer:

Ouvre grandes tes ailes et vole
Survole avec confiance tes déserts
Savoure la beauté du couchant
Et les promesses du levant
Vole dans le ciel de la Vie

Mais aussi

Dépose-toi sur le coeur de la Terre
Touche l'eau sacrée qui purifie
Rappelle-toi et honore ton origine
Ton alliance de feu avec le Ciel et la Terre
Et quoiqu'il arrive, relève la tête
Danielle-Marguerite

Clarté

La clarté, c'est une juste répartition d'ombres et de lumière.
Johann Wolfgang von Goethe

Photo: Passage d'ombre et lumière dans le sanctuaire franciscain de Fonte Colombo, Italie, juin 2011.

Contemplation

Contemplation, temps privilégié de communication et de transformation.
Tony Ritter, Le silence, un chemine de communion



Photo: Confidences du couchant sur Blanc-Sablon, janvier 2011.

Grand voyage

Souviens-toi, ô ami, du récit d'un long voyage que tant d'hommes endormis ont depuis longtemps oublié.
Un voyage qui ne se fait ni sur terre, ni dans le ciel, ni dans les océans.
Un voyage dont la distance est l'illusion, qui dure de nombreuses années mais qui ne se fait qu'en un instant.
Ce voyage, ô ami, si tu t'en souvenais, est celui de cette vie. Manque le voyageur.
Tu dois te souvenir de ces moments de l'enfance où le vent semblait te dire que la vie était ailleurs.
Souviens-toi de ces larmes sans raison, de cette tristesse indéfinie.
Sans doute ne le savais-tu pas, mais ton âme aspirait déjà à son image originelle.
La mort, ô ami, n'est pas seulement ta fille de cette vie, elle est aussi la mère.
Sois donc ton propre témoin, car c'est en chaque instant que tu vis et en chaque instant que tu meurs.
Bien que prisonnier de tes rêve et de tes pensées, tu fais partie du grand voyage.
Chacun de tes souffles te rapproche ou t'éloigne de ta propre vérité.
Écoute la parole de l'instant qui passe.
En ce moment même de ce long voyage, en quel lieu te trouves-tu?
Extrait d'un poème du maître soufi Ibn'Ata'Allâ


Photo: Lumière entre deux souffle, essai pour peinture, février 2011.

Laisser l'Autre naître en soi

En définitive, n’est-ce pas l’expression venue du fond des âges chrétiens qu’il convient d’appliquer avant tout à l’enfant – un être « capable de Dieu » ? Les traits bien connus de la psychologie enfantine (capacité à s’émerveiller, pensée par images et métaphores, ouverture aux grandes questions métaphysiques et, par-dessus tout, ouverture à la relation) seraient alors à comprendre comme le berceau de Dieu en lui, mais aussi en l’adulte dans la mesure où, comme l’enfant, l’adulte consent à laisser l’Autre naître en lui toujours à nouveau… pour devenir pleinement lui-même, même s’il ne sait encore rien de ce devenir.
Lytta Basset, «Une spiritualité d'enfant», article publié dans la revue La Chair et le Souffle

Apprends à te connaître

Qui veut arriver à la plus haute perfection de son être et à la contemplation de Dieu, du Bien suprême, il faut qu'il ait une connaissance de lui-même, comme de ce qui est au-dessus de lui, jusqu'au fond. Ce n'est qu'ainsi qu'il arrive à la plus haute pureté. C'est pourquoi, cher être humain, apprends à te connaitre toi-même, cela t'est meilleur que si tu connaissais les forces de toutes les créatures !
Maître Eckhart, Oeuvres


Photo: En forêt québécoise, frère arbre à fleur de peau, des couches s'enlèvent... Septembre 2010.

Grandeur d'existence

"Dieu nous appelle à une grandeur qui est dans ce que nous sommes et non pas dans ce que nous faisons, à une grandeur qui coïncide avec notre existence et non pas avec notre situation."
Maurice Zundel


Photo: Grandeur et pureté de clématites. Montréal, 2010.

Plaine verdoyante

Silence, immobilité, mouvance
Murmure, parole, chant, danse
Souffle du Souffle sur ma vie
M'ouvrir, me laisser toucher et dire oui

Vivre et accueillir ce qui est sur l'heure
En être transpercée jusqu'à la moelle
Offerte aux promesses qui ruissellent
Dans la plaine verdoyante du coeur
Danielle-marguerite


Photo: Grâce chevaline dans le silence du lever. Valsaïn, Espagne, 2004.