L’âme est un abîme sans fond en qui Dieu se suffit à lui-même,
trouvant en elle en tout instant sa plénitude, tandis que pareillement
elle se suffit en lui. Dieu pour l’âme est la voie de la liberté, vers
ce fond de l’être divin que rien ne peut toucher, sinon le fond de
l’âme.
Hadewicjch d'Anvers, Amour est tout.
Photo: Passage vers la lumière de Pisac, Pérou, le 26 février 2018.
Accordons à notre esprit des moments de calme.
De ce profond silence jailliront les plus beaux fruits: paix, joie et douceur.
Frederic Lenoir
Photo: Calme moment fleuri au printemps du jardin.
… Dans le silence de midi tout devient signe,
Déchiffrement, lecture, émerveillement.
La lumière n'éblouit pas mon regard,
Car elle est devenue ma patrie.
Marie-Madeleine Davy, Terre Face au Soleil
Photo: Merveilleuse patrie de Lumière au printemps du jardin botanique. Montréal le 13 mai 2018.
les mots s'estompent
il ne reste
que des regards
-quelques sourires-
et une douceur nouvelle
dont se revêt
chaque instant
le rythme de mes jours
n'est plus le même
mon corps baigne
dans la lumière
même la douleur
perd le souffle
devant l'immensité
Pierre Charland, Les saisons d'un passage
En communion avec toutes ces personnes au tamis de l'aube, dont les mots s'estompent devant l'immensité.
Photo: Douceur de magnolia au jardin!
Finalement la demande la plus intense, la plus efficace aussi, ne serait-elle pas, du moins quand l'Esprit y convie, le silence total de l'âme qui a passé au-delà des sens et de l'esprit même, recueillie dès lors en soi, en son centre, en sa source, et ne sachant plus rien dire d'autre que Abba, Père, mais sans mot désormais pour le prononcer ni pensée pour le concevoir.
Henri Le Saux, Éveil à soi, éveil à Dieu.
Photo: Au-delà des mots et des pensées, une lumière ineffable. Monastère bénédictin de la résurrection de Lima, Pérou, avril 2018.
Prendre refuge en Dieu, ce n'est pas prendre refuge dans un lieu, qui serait le coeur ou le plus intime de nous- mêmes, c'est découvrir l'Espace qui nous contient et contient toute chose, c'est là, notre véritable demeure (le non lieu, le "non où").
J-Y Leloup, Le Cantique des cantiques, p.159.
Photo: Dans l'Espace vaste du ciel de Chucuito, monastère bénédictin de la Résurrection. Mars 2018.
Une avancée dans la mer
Dans la mer intérieure
Le voyage a ce pouvoir
Le pouvoir du miroir
Loupe sur l'être et non l'avoir
Offrant la grâce de se mieux voir
Une avancée dans la mer
Dans la mer intérieure
Amen
De retour au pays, emplie de gratitude, j'absorbe doucement tout ce que j'ai reçu de cette terre péruvienne, de ces gens, de la vie toujours offerte en plénitude... Et le plein est partout! Le voyage nous le prouve et cette évidence s'enracine un peu plus à chaque fois. Heureuse de vous retrouver dans cette espace.
Photo: Coucher de soleil sur le Pacifique. Lima, Pérou, le 21 février 2018.
Sans ivresse à ta vue,
À quoi me sert le vin ?
Sans toi dans mon voyage,
À quoi bon voyager ?
Djalâl-od-Dîn Rûmî, Amour, ta blessure dans mes veine
Photo: À quelques heures du grand oiseau d'acier, du voyage avec Lui! Je serai au large jusqu'en avril, à la joie de vous retrouver au retour. Communion dans le Grand Vaste!
À mesure que l'on avance dans la foi, le coeur se dilate et l'on se met à courir la voie des préceptes de Dieu avec une ineffable douceur d'amour.
Règle de saint Benoît, Prologue, 49.
Photo: Ineffable beauté au jardin. Printemps 2017.
Il y a une voix qui n'utilise pas les mots.
Écoute !
Rûmî
Photo: Silence de la belle Beauce!