lundi 13 décembre 2010

L'Oasis




















L'homme et la femme sont des voyageurs
Perdus dans le désert
A la recherche d'une oasis
Toujours ils seront voyageurs
Parfois sédentaires

Il existe de nombreuses oasis
Gorgées d'eau et de palmes
Des oasis connues d'un seul couple
Qui laisse la fontaine intérieure
Louer l'amour et le Très Haut

Il arrive que l'oasis s'assèche
Se pose alors le problème de partir
Reprendre son bagage
Pour aller fonder une autre oasis
Partir à nouveau dans le désert de sable

Si l'aridité envahit les cœurs
Peu sont prêts à abandonner leur lopin
Ils ne veulent pas voir qu'ils piétinent
Le cadavre d'un amour disparu
Dans l'amertume et l'aigreur des cœurs secs

Ils deviennent fantômes
Trouvent des compromis
Vénèrent des idoles
Pleurant parfois sur leur sort
Mais ils ont tourné le dos à Dieu


L'homme est la fontaine de l'oasis
La femme est la fontaine de l'oasis
Chaque être humain est une fontaine d'amour
Qui cherche une aire de repos
Pour ensemencer et croître

Ami ne laisse pas l'oasis en toi s'assécher
Amie ne laisse pas ton cœur devenir reg
Que Dieu vous guide vers des chemins nouveaux
Que vous suiviez la source de l'Amour
Ne voyez pas la vie là où elle n'est plus


L'amour part mais l'Amour est toujours là
L'amant s'en va mais l'Amant reste auprès de nous
L'aube est celle d'un monde à reconstruire
Pour que sur les cendres d'avant
Une oasis venue de nous venue de Lui renaisse


Homme femme voyageurs
Vous avez ces oasis en vous
En votre oasis est une fontaine
Cette fontaine coule parce qu'Il le veut
Laisser l'eau amoureuse s'écouler

Marchez dans les sables et dans les tempêtes
Traversez des déserts comme Moussa le fit jadis
Brûlez vos corps à la flamme du soleil
Mais gardez vive cette oasis en vous
Pour semer sur le lieu de l'amour


Amour tu es Amour tu es avec moi
Amour tu nourris la source vitale en moi
Source de Vie et d'Amour
Ruisseau d'extase vin suave
J'aime l'oasis où je te vénère
Arif al-Zeituni,
Un article de Caverne des 1001 nuits.


Photo: Oasis dans le souf algérien. Au fond du ghout, cet entonnoir de quelques mètres de profondeur, les palmiers dattiers, protégés du vent, trouvent une rivière souterraine. © Georg Gester/Rapho/Eyedea
Tiré du site linternaute.com

Note: Habituellement j'utilise mes propres photos mais cette fois-ci j'ai été interpellée par ce magnifique cliché qui s'unit dignement à ce poème soufi d'une grande beauté. Merci au poète et à l'oeil qui a su capter cet espace de vastitude pour l'amener à notre coeur.

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