Un lieu de partage, de moments d’éternité, où l’espace d’un instant… ou deux, les cœurs se rencontrent, se parlent, se reconnaissent et vibrent à la symphonie d’union entre Ciel et Terre. Un espace pour marcher ensemble… pour exprimer la Vie, pour la Vivre.
samedi 25 décembre 2010
La vie dans une vie
C'est toujours par un sommeil que les grandes choses commencent. C'est toujours par le plus petit côté que les grandes choses arrivent. Il y a peu d'événements dans une vie. Les guerres, les fêtes et tout ce qui fait du bruit ne sont pas des événements. L'événement est la vie qui survient dans une vie. Elle survient sans prévenir, sans éclat. L'événement a la forme d'un berceau. Il en a la faiblesse et la banalité. L'événement est le berceau dela vie. On n'assiste jamais à sa venue. On n'est jamais contemporain de l'invisible. Ce n'est qu'après coup, ce n'est que longtemps après qu'on devine qu'il a dû se passer quelque chose.
Christian Bobon, Le très-bas
En ce jour de Noël, puisse la vie se renouveler dans nos vies pour faire fleurir la paix, la joie, l'harmonie, la gratitude et l'Amour.
mercredi 22 décembre 2010
De toutes les saisons
Je suis enfant de la Terre et du Ciel
De la Mère et du Père
De la nuit et du jour
De la pluie et du soleil
Je suis enfant d'eau et de terre
D'air et de feu
De matière et d'éther
De sommeil et d'éveil
Je suis enfant de toutes les saisons
Je suis femme d'abondance
D'accueil et de don
De paroles et de silence
D'action et de contemplation
Je suis femme en devenir
En dormance et en floraison
Habitée de la sagesse de l'hiver
Et de l'ardeur de l'été
Je suis femme de toutes les saisons.
Danielle-Marguerite
lundi 20 décembre 2010
L'éveil du coeur
Au moment de t’engager sur une voie, demande-toi si cette voie a un cœur», disait Don Juan, l’initiateur de Carlos Castañeda.
Il ne s’agit pas ici du cœur physique, ni même du cœur affectif et émotionnel, mais du cœur comme centre d’intégration de toutes les facultés de la personne, ce cœur – « centre » de l’homme – dont témoignent à peu près toutes les grandes traditions de l’humanité.
Un des drames de l’homme contemporain, c’est qu’il a perdu son cœur. [...] Nous avons perdu la flamme qui est à la fois lumière et chaleur. « Redire ad cor » - « retourne à ton cœur », la parole du prophète est plus que jamais d’actualité.
Jean Yves Leloup, Un art de l'attention
Photo, juin 2010: Ardeur brûlante d'un coeur de coquelicot. Offrande vive!
vendredi 17 décembre 2010
Reconnaissance et amour
mercredi 15 décembre 2010
En secret
«La nuit, en secret, épanouit les fleurs et laisse le grand jour récolter les compliments.»
Rabindranàth Tagore
Photo:La mertensie maritime, une poésie florale du littoral de la Basse Côte Nord. Elle m'a salué à travers le cap rocheux du bord de mer, là où la végétation est si discrète. Un magnifique cadeau de la vie! Août 2010.
Note sur l'espèce: Plante étonnante qui possède un feuillage bleu gris d’une résistance notable, une splendide espèce qui tolère les conditions les plus difficiles de vent et de sécheresse.
La coloration particulière de son feuillage provient du fait qu’elle est enduite de pruine. Cette couche grisâtre protectrice permet à plusieurs espèces maritimes de supporter le sel et les vents caractéristiques des habitats marins. Sa grande résistance à la sécheresse provient, quant à elle, de sa capacité à entreposer l’eau dans ses tissus charnus, un peu à la manière d’un cactus.
Source: http://www.horticulture-indigo.com
mardi 14 décembre 2010
Au-delà de toute science
Je ne sus pas où j'entrai,
mais lorsque je me vis là,
ne sachant pas où j'étais,
je compris de grandes choses.
Ce qu'ai senti ne dirai,
car je restai sans savoir,
au-delà de toute science.
De quiétude et de ferveur
c'était la science parfaite,
comprise directement,
en solitude profonde ;
c'était chose si secrète,
que suis resté balbutiant,
au-delà de toute science.
J'étais tellement ravi,
absorbé, sorti de moi,
que mes sens se retrouvèrent
dénués de tout sentir ;
et mon esprit investi
d'un entendre sans entendre,
au-delà de toute science.
Qui vraiment arrive là,
à soi-même il défaille ;
tout ce qu'il savait avant,
lui semble bas maintenant ;
et sa science augmente tant,
qu'il demeure sans savoir,
au-delà de toute science.
D'autant plus il monte haut,
et d'autant moins il comprend
ce qu'est la nuée obscure
qui illuminait la nuit ;
C'est pourquoi qui la connaît
reste toujours ne sachant,
au-delà de toute science.
Ce savoir ne sachant pas
est de si grande puissance,
que les sages argumentant
n'en viennent jamais à bout ;
car tout leur savoir ne peut
entendre en n'entendant pas,
au-delà de toute science.
Et de si haute excellence
est ce suprême savoir,
qu'il n'est faculté ni science
qui puissent le défier ;
Qui saura se dépasser
par un non savoir qui sait,
ira toujours plus avant.
Et si vous voulez l'entendre,
cette souveraine science
consiste en un vif sentir
de la très divine essence ;
Faire rester sans comprendre
au-delà de toute science,
est l'œuvre de sa clémence.
Jean de la Croix
Aujourd'hui, fête de St Jean de la Croix, poète mystique et maître spirituel espagnol. Son oeuvre d'une profonde beauté parle du chemin spirituel, à travers la nuit obscure, plus belle que l'aurore, de l'itinéraire de l'âme brûlant de s'unir à son Bien-Aimé.
Photo: Au-delà des nuages...
lundi 13 décembre 2010
L'Oasis
Perdus dans le désert
A la recherche d'une oasis
Toujours ils seront voyageurs
Parfois sédentaires
Il existe de nombreuses oasis
Gorgées d'eau et de palmes
Des oasis connues d'un seul couple
Qui laisse la fontaine intérieure
Louer l'amour et le Très Haut
Il arrive que l'oasis s'assèche
Se pose alors le problème de partir
Reprendre son bagage
Pour aller fonder une autre oasis
Partir à nouveau dans le désert de sable
Si l'aridité envahit les cœurs
Peu sont prêts à abandonner leur lopin
Ils ne veulent pas voir qu'ils piétinent
Le cadavre d'un amour disparu
Dans l'amertume et l'aigreur des cœurs secs
Ils deviennent fantômes
Trouvent des compromis
Vénèrent des idoles
Pleurant parfois sur leur sort
Mais ils ont tourné le dos à Dieu
L'homme est la fontaine de l'oasis
La femme est la fontaine de l'oasis
Chaque être humain est une fontaine d'amour
Qui cherche une aire de repos
Pour ensemencer et croître
Ami ne laisse pas l'oasis en toi s'assécher
Amie ne laisse pas ton cœur devenir reg
Que Dieu vous guide vers des chemins nouveaux
Que vous suiviez la source de l'Amour
Ne voyez pas la vie là où elle n'est plus
L'amour part mais l'Amour est toujours là
L'amant s'en va mais l'Amant reste auprès de nous
L'aube est celle d'un monde à reconstruire
Pour que sur les cendres d'avant
Une oasis venue de nous venue de Lui renaisse
Homme femme voyageurs
Vous avez ces oasis en vous
En votre oasis est une fontaine
Cette fontaine coule parce qu'Il le veut
Laisser l'eau amoureuse s'écouler
Marchez dans les sables et dans les tempêtes
Traversez des déserts comme Moussa le fit jadis
Brûlez vos corps à la flamme du soleil
Mais gardez vive cette oasis en vous
Pour semer sur le lieu de l'amour
Amour tu es Amour tu es avec moi
Amour tu nourris la source vitale en moi
Source de Vie et d'Amour
Ruisseau d'extase vin suave
J'aime l'oasis où je te vénère
Arif al-Zeituni,
Un article de Caverne des 1001 nuits.
Photo: Oasis dans le souf algérien. Au fond du ghout, cet entonnoir de quelques mètres de profondeur, les palmiers dattiers, protégés du vent, trouvent une rivière souterraine. © Georg Gester/Rapho/Eyedea
Note: Habituellement j'utilise mes propres photos mais cette fois-ci j'ai été interpellée par ce magnifique cliché qui s'unit dignement à ce poème soufi d'une grande beauté. Merci au poète et à l'oeil qui a su capter cet espace de vastitude pour l'amener à notre coeur.
samedi 11 décembre 2010
Communiquer une Présence
"Nous n’avons pas à penser quelque chose, mais à vivre Quelqu’un. Il s’agit de communiquer une Présence qui ne fait pas de bruit, une Présence qui est au coeur du silence et que le silence seul peut transmettre."
Maurice Zundel
Photo: Bronze de saint François faisant silence entre ses frères oliviers. Assise, Italie, juillet 2010.
jeudi 9 décembre 2010
Fécondité
Voilà le désir de l'âme
Fécondité créatrice
Porteuse de Vie
Souffleuse d'Amour
Passeuse de Lumière
S'ouvrir au Ciel
Remercier la Terre
Semer abondamment
Enfanter la fleur
Offrir des ailes au maintenant
Enraciner le devenir
Ensemencer le temps
Cultiver l'arbre qui danse
Contempler le jardin qui chante
Écouter l'enfant intérieur
Respirer la plénitude de l'instant
Savourer la grâce du Silence
Être féconde
Voilà le désir de l'âme
Fécondité aux mille visages
Unificatrice de la Source
Co-créatrice du Royaume
Révélatrice de l'Innommable
Danielle- Marguerite
mercredi 8 décembre 2010
Plénitude divine du moment présent
Nous avons toute la grâce dans ce moment présent, point n'est besoin de songer à autre chose, il suffit de chercher à faire silence et de laisser doucement agir la grâce en nous.
Ainsi l'âme «se forme insensiblement une habitude d'agir en tout par l'instinct de Dieu... Il ne lui reste plus qu'à se livrer au génie de la grâce qui ne peut l'égarer.»*
Source: * Jean-Pierre de CAUSSADE, l'Abandon à la providence divine, cité dans le livre Le lieu du silence, chemins de contemplation
Photo: Plénitude blanche sur Blanc-Sablon, vaste silence du moment présent, intemporel...
lundi 6 décembre 2010
Jaillissement de lumière
Combien d'années as-tu passées, à l'intérieur de la sphère du monde, reclose sur les pâles clartés d'un astre voilé
avant de rencontrer l’échappée réelle, le jaillissement de la lumière, la faille fraîche qui d’un coup déchire tout ?
Tu respires à présent, tu marches loin de toi, sous un ciel qui s’élargit, ruisselant de souffles inouïs, d’espaces fulgurants
où le soir, parfois, tu crois reconnaître le frisson d’un char incendié.
Une autre déchirure maintenant se propage, entre le ciel et l’horizon, le vent et l’arbre qui s’agite, entre l’épaule et le manteau qui tombe
où à nouveau il te faudra passer, arraché à ton propre reflet, comme par le chas de l’aiguille
vers des couchants toujours plus vastes.
Philippe Mac Loed, poète contemplatif
Photo: Vastitude du couchant sur la Basse Côte Nord. Blanc-Sablon, octobre 2009.
jeudi 2 décembre 2010
Toujours j'essaierai
Vie de ma vie, toujours j'essaierai de garder mon corps pur, sachant que sur chacun de mes membres repose ton vivant toucher.
Toujours j'essaierai de garder de toute fausseté mes pensées, sachant que tu es cette vérité qui éveille la lumière de la raison dans mon esprit.
Toujours j'essaierai d'écarter toute méchanceté de mon coeur et de maintenir en fleur mon amour, sachant que tu as ta demeure dans le secret autel de mon coeur.
Et ce sera mon effort de te révéler dans mes actes, sachant que c'est ton pouvoir qui me donne force pour agir.
Rabindranath Tagore, L'Offrande lyrique
Photo: Pois de senteur offert à la terre italienne, juin 2010.
P.S. Cet espace sera une fois de plus enveloppé du silence fertile d'une fin de semaine de retraite. Au plaisir de vous retrouver lundi.
mercredi 1 décembre 2010
Plus je m'approche
Toi, qui veilles le Temps éternel, tu prêtes l'oreille à mes pas qui approchent, tandis que ton ardeur heureuse se recueille dans l'aurore matinale, pour jaillir dans l'éclatement de la lumière.
Plus je m'approche de toi, plus grandit la ferveur du mouvement dansant de la mer.
Ce monde est dans tes mains un rameau de lumière pour les remplir, mais ton ciel est dans mon coeur secret: et c'est lentement que ses boutons s'épanouissent en timide amour.
Rabindranath Tagore, L'Offrande lyrique
Photo: Aurore matinal sur les rives de Blanc-Sablon. Octobre 2009.
lundi 29 novembre 2010
Compassion
La compassion est la réponse du coeur à la douleur.
Nous participons de la beauté de la vie et de l'océan de larmes.
La détresse de la vie fait partie de chacun de nos coeurs
et de ce qui nous relie les uns aux autres.
Elle porte en elle la tendresse, la miséricorde et une bienveillance
qui embrassent toutes choses et peuvent toucher chaque être.
Jack Kornfield
Cette citation se veut grande, assez grande pour accueillir toutes les personnes, qui, dans notre entourage immédiat ou lointain, souffrent de quelque manière que ce soit et qui ont besoin de présence, de réconfort, de tendresse, de bienveillance pour continuer à marcher, à se tenir debout, courageuses, droites et dignes malgré l'adversité.
Et aussi, assez grande pour nous rappeler sans cesse que nous sommes toutes et tous inter-reliés à travers les fibres de notre humanité, souffrante comme compatissante.
Photo: Tissu végétal habité de souvenirs de pluie. Blanc-Sablon, avril 2010.
samedi 27 novembre 2010
Rayonnante est l'âme du monde
Plein de splendeur et de beauté,
Plein de vie,
D'âmes enfouies,
De trésors de l'esprit saint,
De sources de force,
De grandeur et de beauté.
Fièrement je m'élève
Vers les hauteurs de l'âme du monde
Qui donne vie à l'univers.
Quelle majestueuse vision! Viens, réjouis-toi,
Viens, trouve la paix,
Embrasse la félicité,
Goûte et vois comme Dieu est bon.
Pourquoi consacrer ta substance à ce qui ne nourrit pas
Et ton labeur à ce qui ne peut être source de satisfaction?
Écoute-moi, et tu jouiras de ce qui est bon,
Et trouveras la félicité dans ce qui est vraiment précieux.
Rabbin Abraham Isaac Kook
Photo: Dans les hauteurs de l'Alverne, Toscane, Italy, juillet 2010.
Après une marche ascendante dans la forêt verdoyante et abondante, où les arbres se font parasols et ne laissent entrevoir que quelques bouts de ciel, viens un moment où l'on sent à l'intérieur de soi la fébrilité du sommet, de l'ouverture, de l'éclaircie, de l'offrande de toute la terre...
S'ouvre alors un espace d'une telle vastitude qu'un instant...éternel... le souffle se confond avec celui de l'univers et vient habiter l'âme... ainsi se fait entendre l'âme du monde par l'humanité.
Respiration vibrante devant tant de grandeur, le coeur exprime sa plénitude et sa félicité jusqu'au fond des yeux... et se sent alors trop petit pour tout contenir... ainsi à son tour il devient offrande pour toute la terre.
jeudi 25 novembre 2010
Respire l'espace qui chante Tout
Promenade au jardin des béatitudes
Jasmin et lavande parfument
Genêt d'or embaume et illumine
Un silence est un grand voyage
Brise légère sur visage offert
Douceur infinie se dépose
Sourire détendu se dessine
Sur lèvres vermeilles entrouvertes
Bras ouverts vers le ciel
Caresse du vent entre les doigts
Énergie d'Amour captée
Oasis au jardin de l'âme
Feuilles d'arbres en mélodie
Symphonie sur la harpe du coeur
Écho dans le ciel de l'être
Plénitude au temple de l'esprit
L'univers en offrande
Feu brûlant de Vie
Plein de Terre et de Ciel
Là où soleil et lune s'offrent tour à tour
Ainsi se respire l'espace qui chante Tout
Danielle-Marguerite
Photo: Azalées fleuries au jardin japonais du Jardin botanique de Montréal.
mardi 23 novembre 2010
Amour et compréhension
Si l'on regarde profondément la souffrance d'une personne et que l'on en comprend les sources, la porte de l'amour et de la compréhension peut s'ouvrir.
Pour pratiquer cet exercice, commencez par apprendre à toucher les graines positives qui sont en vous ainsi que les graines de souffrance. Reconnaissez qu'elles sont déjà là et regardez-les profondément pour en comprendre la nature - leurs causes premières. Une fois que vous aurez compris les racines de votre souffrance - votre colère, votre blessure, votre frustration - votre coeur deviendra paisible, calme et léger. Les racines de la colère en vous seront transformées et il vous sera plus facile d'accepter et d'aimer.
Thich Nhat Hanh, Enseignements sur l'amour
Photo: Plénitude et sérénité du jardin japonais, Jardin botanique de Montréal. Mai 2010.
dimanche 21 novembre 2010
Aimez!
«Dans la vie de tous les jours: aimer, c'est essayer de comprendre ce qui est bon pour l'autre. N'oubliez pas que nous vivons en société. Alors, essayez dans la mesure de vos moyens, de votre temps, de vos forces, de faire régner la paix et la justice dans le monde qui vous entoure. Vous n'êtes pas seuls! Et la compassion pour les autres est un moyen de connaître le repos.»
P. Gourrier et J. Desbouchages, Talitha Koum! Éveille la source qui est en toi
Photo:Communauté fleurie en communion au Jardin botanique de Montréal, Juin 2010.
vendredi 19 novembre 2010
Surabondance
«Au bout de toutes tes démarches, il te devient alors loisible d'atteindre les rives de l'infinie simplicité de Dieu et d'y demeurer fixé dans la surabondance d'une récolte qui n'exige même pas la construction de greniers pour être engrangée, car les fruits sont toujours là, au terme de leur maturation, et toujours à la portée de la main et du coeur.»
Yves Girard, Aubes et lumières
Photo: Souvenirs d'abondance de graines rouges sur la terre blanc- sablonneuse. Octobre 2009. La graine rouge a une longue espérance de vie, on peut même la cueillir en plein hiver!
mercredi 17 novembre 2010
Offre-toi au temps
Joie du partage sur le chemin de la Vie
Voyage essentiel au coeur de ton être qui cherche
Qui cherche la paix, l'amour, l'équilibre, le sens, Dieu
Bribes d'éternité à travers l'expérience du temps
Du temps qui s'arrête lorsque tu le lui permets
Ainsi tu peux recevoir toutes les bénédictions de la Terre et du Ciel
Alors, telle une fleur, offre-toi
Au soleil, à la pluie, à la lune, au vent, au temps
Et à travers cette mouvance des dons du Ciel à la Terre
Tu fleuriras et tu rayonneras dans la Joie
Danielle-Marguerite
mardi 16 novembre 2010
De l'intensité à la profondeur
La clé essentielle à une spiritualité du temps- peut-être le fondement de toutes les autres- est le passage du régime de l'intensité à celui de la profondeur. Deux manières très différentes de vivre le temps. L'intensité, c'est le (trop) plein, allié à la fébrilité du faire dans le présent immédiat. C'est l'agitation de l'instant gorgé jusqu'à l'excès d'activités- matérielles, mentale et émotionnelles- à la fois fugaces et incessantes. La profondeur, c'est le vide, allié à la plénitude de l'être, la présence juste et totale à l'ici et maintenant qui ouvre à l'expérience de l'éternité.
Michel Maxime Egger, Habiter le temps autrement
Photo: Le soleil couchant regarde sa lumière envelopper d'éternité une embarcation au repos, Lourdes-de-Blanc-Sablon, 2010.
dimanche 14 novembre 2010
Plénitude dans le maintenant
"Si vous avez compris et senti que la définition du sage c'est d'être dans la plénitude pour toujours , à jamais , quelles que soient les conditions et les circonstances , vous devez bien penser que , si vous continuez , vous , à refuser que cette plénitude puisse être là dans l'instant , vous tournez le dos à la sagesse . Au moins , ne la refusez pas . A chaque seconde , soyez non seulement ouvert à la possibilité de cette plénitude mais entièrement tourné vers cette plénitude. (...)
C'est maintenant , ce n'est pas tout-à-l'heure . C'est maintenant qu'elle est là et c'est à travers ce maintenant qu'elle s'exprime , et c'est seulement maintenant que vous avez une chance de la réaliser.Mais si vous vous dites :"Ce sera pour plus tard" , ce sera toujours pour plus tard.
Du point de vue du relatif , il se trouvera toujours que malgré votre conviction intérieure et la justesse de votre attitude , en effet , ce n'est pas maintenant que vous aurez réalisé cette Réalité dans sa plénitude . Bien. Un second " maintenant " vous est donné , et un instant après , un troisième " maintenant" vous est encore donné pour tenter , à nouveau , de vivre de façon juste.
C'est la succession de ces " maintenants" vécus de façon juste qui constitue le Chemin."
Arnaud Desjardins Le Védanta et l'inconscient
Photo: Randonnée à la chute de Forteau, Labrador. Août 2010.
vendredi 12 novembre 2010
Bonne est l'action
Bonne est l'action qui n'amène aucun regret
et dont le fruit est accueilli avec joie et sérénité
Le Bouddha
La chicouté (Rubus chamaemorus) vient du mot montagnais shekuteu que veut dire feu. Ce petit fruit acidulé ressemble à notre framboise et est aussi nommé au Québec plaquebière en français (déformation du vieux français plat de bièvre, le castor), et cloudberry en anglais. C'est le fruit rare par excellence, cueilli en août sur la Basse Côte nord, dans les endroits les plus reculés : tourbières, marécages et grandes forêts de conifères. Le plant de chicouté met près de trois années à développer ses premières feuilles et ne donnera qu'un seul et unique fruit par an.
mercredi 10 novembre 2010
Petit ange
enveloppé de lumière
Un clin d'oeil dans la matrice de la terre
Éveil de maternité
Germe d'amour
Dilatation du coeur
Réjouissance familiale
Tant de bras pour accueillir la vie
Un petit ange s'est envolé
enveloppé de lumière
Un petit ange s'est envolé
enveloppé de lumière
Un clin d'oeil dans la matrice de la terre
Retour dans la plénitude du Ciel
Éveil de compassion
Solidarité des coeurs
Ouverture des mains
Pour laisser s'envoler
un petit ange
enveloppé de lumière
Un petit ange s'est envolé
enveloppé de lumière
Dans la plénitude du Ciel
il veille sur la matrice de la terre
Et pose ses ailes de tendresse
sur les coeurs saignants
de ceux et celles qui pleurent
Pour les inviter à se relever
et recevoir la lumière de son essence
Éternelle présence
Un petit ange s'est envolé
enveloppé de lumière
Danielle-Marguerite
vendredi 5 novembre 2010
Unité
bien qu'elle se laisse séparer par des murs, des montagnes et mille autres obstacles.
Une est la substance universelle,
bien qu'elle se sépare en combien de milliers de corps particuliers.
Un est le souffle vital,
bien qu'il se sépare en des milliers de natures et de particulières délimitations.
Une est l'âme intelligente,
bien qu'elle paraisse se partager.
Marc-Aurèle, Le grand livre de la sagesse
Chaque instant aspire à l'unité, chaque pas conscient nous rapproche de cette aspiration.
En marche vers cette conscience, je serai absente pour quelques jours.
Retour la semaine prochaine.
jeudi 4 novembre 2010
Grands remous
Les grands remous provoquent l'âme,
ils l'obligent à se révéler.
Toute éclosion naît d'une secousse,
tout envol, d'un geste personnel.
La sérénité ne pousse pas au ras du sol,
elle prend racine au ras du ciel
et installe en nous son azur.
Au coeur de toute chose résonne la divinité,
mais il faut savoir écouter le silence
pour vibrer de son écho.
Les instants les plus intenses
sont ceux où la parole se tait,
parce que les mots sont devenus trop petits.
Claire Silvera Rochon, Laisse en ciel ton regard
mardi 2 novembre 2010
La mort: une autre condition de vie.
L’âme humaine passe donc de la vie charnelle à ce bien, échangeant ainsi l’existence présente contre une autre condition de vie. […]
[Dans cet autre condition de vie], rien en l’âme n’est amoindri par un vide ni accablé d’une charge; loin de subir les désagréments de l’air (je veux dire le froid et la chaleur), et débarrassée de toutes les contrariétés pensables, elle demeure en un lieu où la vie est libérée et déchargée de toute peine contraignante : plus de terre à travailler, de mers à traverser, […].
Menant, comme le dit Paul, “une vie calme et paisible” (1 Tim. 2,2) […] : exemptée et libérée de tout souci […], elle n’a ni ne crée aucune difficulté; servitude ou souveraineté, misère ou richesse, noble ou basse naissance, humble condition du simple particulier ou puissance des dignitaires, aucune inégalité de ce type n’a de place dans cette vie : son absence de besoin et son immatérialité enlèvent à tous les désagréments de ce genre leur nécessité; […].
La jouissance de ces biens ne change pas comme celle des biens de cette vie, selon que nous les possédons ou non, ou selon que nous les acceptons ou les rejetons, mais est toujours pleine, et même la satiété ne vient jamais circonscrire sa plénitude. Car le bien-être spirituel ne connaît ni poids ni satiété, il déborde à chaque fois les désirs de ceux qui en jouissent, sans jamais les combler. C’est pourquoi cette vie est bienheureuse et pure : les plaisirs des sens ne l’induisent plus en erreur dans le jugement du bien.
Saint Grégoire de Nysse, Discours sur les morts
Aujourd'hui, 2 novembre est jour de commémoration de tous les fidèles défunts.
Aujourd'hui est un jour de souvenir et d'hommage à toutes les personnes qui ont pris une autre condition de vie et qui continuent de faire partie de nos coeurs (et de nos vies dans une autre dimension). Puissent-elles veiller sur nous et nous accompagner au jour le jour.
Photo: Lourdes-de-Blanc Sablon. Août 2010.
dimanche 31 octobre 2010
Ouvre tes mains vers demain
vendredi 29 octobre 2010
Vivre en Présence
"Prier veut dire penser et vivre en présence de Dieu"
"La solitude est la voie qui nous permet de réaliser progressivement que c'est là où nous sommes les plus seuls que nous sommes les plus aimés de Dieu."
"La solitude n'est pas une clinique privée. C'est plutôt un lieu de conversion, l'endroit où meurt le vieux moi pour donner naissance au moi nouveau."
"Aimer sans condition ce n'est pas aimer sans préoccupation. (...) Dieu nous aime sans condition mais n'approuve pas tous les comportements humains."
"L'expérience déterminante dans la conversion n'est pas le fait de découvrir que j'ai des choix à faire pour décider de la façon dont je conduis mon existence, mais de comprendre que mon existence n'est pas elle même au centre de tout."
"L'invitation du Christ est l'invitation à quitter la maison de la peur pour emménager dans la maison de l'amour: à s'éloigner de cette prison pour pénétrer dans un espace de liberté."
"Ce qui caractérise ceux qui sont bénis, c'est que partout où ils vont, ils prononcent des paroles de bénédictions. (...) Quand nous entendons en nous la voix qui nous appelle par notre nom et qui nous bénit, les ténèbres cessent de nous distraire. La voix qui nous appelle Bien-aimés nous donnera les mots pour bénir les autres et leur révéler qu'ils ne sont pas moins bénis que nous."
"Une discipline spirituelle est nécessaire pour passer progressivement d'une vie absurde (du latin "surdus" qui veut dire sourd) à une vie obéissante (du latin "audire" qui veut dire écouter), d'une vie remplis de soucis bruyants à une vie où il y a un espace intérieur où nous puissions écouter notre Dieu et suivre ses directions."
"Que faisons nous de notre solitude? Première réponse: rien. Simplement être présent à Celui qui demande notre attention et notre écoute."
Henri Nouwen, La seule chose nécessaire: vivre une vie priante.
Photo: Sanctuaire international franciscain, porte ouverte sur la vallée de L'Alverne, Italie. Juillet 2010.
mercredi 27 octobre 2010
Fleurir est aboutir
Qui rencontre une fleur
Et l’observe en passant
Soupçonne à peine le rôle d’un détail mineur
Dans l’entreprise brillante et compliquée
Qui se présente sous la forme d’un papillon
Offert au méridien.
Remplir le bourgeon, combattre le ver,
Obtenir un droit de rosée,
Régler la chaleur, échapper au vent,
Éviter l’abeille qui rôde ;
Ne pas décevoir la belle nature,
L’attendre ce jour-là.
Être fleur est une profonde
Responsabilité.
Émily Dickinson
lundi 25 octobre 2010
Trésor du coeur
Efforce-toi d'entrer dans le trésor de ton coeur, et tu verras le trésor du ciel [... ]. L'échelle de ce Royaume est en toi, cachée dans ton âme. Plonge en toi-même... C'est là que tu trouveras les degrés par lesquels tu pourras t'élever.
Isaac le Syrien
S'élever, oui, d'une certaine manière, mais surtout se laisser rejoindre... puiser dans les racines de l'essentiel et étendre les bras vers le ciel pour se laisser atteindre par les rayons de Lumière et ainsi laisser danser librement la sève de Vie qui anime l'âme.
Photo: Arbre sage au coeur de la vallée sainte de Rieti, Italie. Juin 2010.
samedi 23 octobre 2010
Élance-toi ô mon coeur!
et laisse derrière toi ceux qui doivent s'attarder.
Car ton nom a été appelé dans le ciel du matin.
N'attends personne!
Le bouton qui fleurit désire la nuit et la rosée,
mais la fleur éclose crie vers la lumière qui délivre.
Brise tes entraves, ô mon coeur, élance-toi!
R. Tagore, La Corbeille de fruits
jeudi 21 octobre 2010
Audace, ardeur et sagesse
Aie l'audace ô mon corps de bouger librement
Rappelle-toi la fluidité de tes origines
Entre dans la forêt accueillante de Gaïa
Et renoue ta complicité avec elle
Lève les bras vers le ciel et enracine-toi
Reçoit de la Terre et du Ciel toute la force de Vie
Aie l'ardeur, ô mon coeur, de t'allonger sur l'énergie d'Amour
Rappelle-toi le chemin de la Source
Ouvre tes mains sans réserve, ne retiens rien
Ainsi tu pourras donner et recevoir dans la joie
Veux-tu vraiment garder quelque chose pour toi
Sinon la liberté de t'offrir et d'aimer sans condition
Aie la sagesse ô mon esprit, de discerner la Vérité
Rappelle-toi l'essence de toute création
Ouvre-toi à la plénitude de l'être
Et ose devenir qui tu es vraiment
Recherche la droiture et la cohérence
Ainsi paix et harmonie respireront en toi
Danielle-Marguerite
Photo: La forêt de Lachute s'ouvre et se laisse habiter. Juin 2010.
mercredi 20 octobre 2010
Ultime signification
lundi 18 octobre 2010
L'écueil qui nous grandit
Quelle géologie
De l'austère
Quelle soif de silences
Nous conduisent
Périodiquement
Vers ce lieu dépouillé
Et sans grades
Où l'âme
Se faisant face
Loin des simulations
Loin du rang et des feintes
Se nomme sans détours
Je ne sais quel rejet
Des apparences
Quel refus
Des masques
Quel chant primordial
Nous relient
Fugitivement
A ces plaines d'équilibre
A ce désert sans parures
A ces dunes d'harmonie
A ces sables accordés
Où l'âme Mise à nu
S'éprend de tout l'espace
Je ne sais quel désir
Quelle passion ou quelle soif
Nous ramènent au monde
Au peuplement des cités
Au fleuve à l'arbre aux hommes
A l'énigme qui nous féconde
A l'angoisse qui nous taraude
A l'écueil qui nous grandit.
Andrée Chedid, Territoires du souffle
Photo: Vol d'oiseau au soleil couchant, au dessus de Harrington Harbour, Basse-Côte-Nord, août 2010.
Dans le "je ne sais" de ce poème, il y a l'écho du "je sais"... oui, l'Au-delà de nous chante et respire au coeur de l'âme.
samedi 16 octobre 2010
Force de douceur
vendredi 15 octobre 2010
Demeure principale
Il est très utile […] que chacun, selon son état, tâche de se dégager des choses et des affaires qui ne sont pas nécessaires. C'est d'une importance telle que j'estime impossible qu'on accède jamais à la Demeure principale sans commencer par là.
Sainte Thérèse d'Avila, Le château intérieur, premières Demeures, chapitre II,14
Heureuse fête de la "Grande Thérèse", religieuse espagnole et réformatrice du Carmel!
Oui, dégager tout ce qui fait entrave à l'Amour en nous, dans nos relations, voilà un chemin de lumière et de liberté, pour soi et pour les autres. Un chemin de chaque jour, un chemin de patience et de compassion, un chemin qui ouvre sur plus grand que soi et qui offre au monde de belles manifestations de Vie; qui dégage l'Être de l'être pour chanter joie et transparence, habiter la Demeure principale du coeur profond et y laisser passer la Lumière pour le bien de l'humanité.
Danielle-Marguerite
Photo: Humble chapelle de Marie-Madeleine au sanctuaire de Fonte Colombo, Rieti, Italie sur les pas de Saint François. Juin 2010.
jeudi 14 octobre 2010
Mon âme est mer
eau profonde et stable
Mon âme est mère
coupole de vie
Mon âme est mer
miroir du Ciel
Mon âme est mère
au ventre de la Terre
Mon âme est mer
habits en mouvance
Mon âme est mère
attention bienveillante
Mon âme est mer
accueil de diversité
Mon âme est mère
fécondité intérieure
Mon âme est mer
transparence turquoise
Mon âme est mère
réceptacle d'amour
Mon âme est mer
Abysses silencieux
Mon âme est mère
tendresse infinie
Mon âme est mer
Intensité vibrante
Mon âme est mère
Ardeur de don de soi
Mon âme est mer
entre ciel et terre
Mon âme est mère
écrin de prière
Danielle- Marguerite
Photo: Lourdes-de-Blanc-Sablon, mer de silence... octobre 2009.
mardi 12 octobre 2010
Libération
vendredi 8 octobre 2010
Ténèbres conscientes
Photo:Reproduction d'une peinture de Marie-Madeleine par Georges de La Tour, observateur pénétrant des jeux d'ombre et de lumière.
Bref extrait d'un commentaire sur la thématique de l'oeuvre, intéressant!
Tout est maintenant aligné la flamme, le crâne et Marie Madeleine. La réalisation semble plus enfantine, comme si Madeleine avait intégré son âme d'enfant, son enfant intérieur. D'ailleurs c'est un crâne d'enfant qui est représenté. Par l'intermédiaire de la flamme, de la connaissance, de la lumière intérieure, le corps et l'âme peuvent se contempler face à face avec tendresse, droit dans les yeux, en pleine conscience.
Des quatre tableaux c'est le seul où l'on voit une fumée monter de la flamme, la résurrection de l'être est achevée, l'âme peut s'élever.
Le miroir est posé à plat, le reflet renvoyé par le monde n'est plus nécessaire. Il reflète maintenant le ciel, il sert de lien entre le ciel et la terre. c'est la polarité ciel /terre réunie.
Madeleine a trouvé son centre, son unité, elle peut se tenir debout !
La flamme qui éclaire en transparence les pages du livre de la vie, ou des connaissances anciennes, est située à gauche du coté de l'intuition, tandis que le coté droit symbole de l'avenir, de l'action, reste dans l'ombre. La partie éclairée de son être occupe l'axe central de la composition. Madeleine est dans son présent, sereine, entière. Le vêtement à disparu, devenu superflu, elle peut se montrer telle qu'elle est, sans artifices ni faux semblants. Une page du livre se tourne, l'union du corps, de l'esprit et de l'âme se lit dans le geste doux des bras et des mains, dans un tendre face à face.
C"est la polarité féminin /masculin qui unie les deux visages.
Aimer l'autre et s'aimer soi même, dans la douceur et la simplicité.
Pascale
Pour accéder à la source internet cliquez ici
Note: Je quitte ce soir pour une retraite en Estrie jusqu'à lundi soir. Je laisse donc un autre temps de silence à cet espace.
mercredi 6 octobre 2010
Baisers du prince de la nuit
Quand le jour se marie avec la nuit
Le ciel irisé nous fait témoins
Au matin, le prince de la nuit se retire en laissant son souvenir
Sur le corps étendu de la terre ajourée
Il dépose sur elle des milliers de baisers
Il la revêt de transparence
Fait d'elle une reine aux mille miroirs
Elle, accueille docilement la fraîcheur des perles
La tendresse des secrets
Et chaque matin tant que le ciel le permettra
Il en sera ainsi
Tant que la terre s'offrira à cette nature céleste
Il en sera ainsi
Pour la Joie des témoins et des fleurs
Pour qui honore, le mystère de la Vie
Il en est ainsi
Danielle-Marguerite
Photo: Echinacée en éveil, offerte aux baisers de la nuit endormie dans les bras du jour. Danse de Vie dans le jardin de papa, août 2010.
mardi 5 octobre 2010
Bénédiction
lundi 4 octobre 2010
Prière simple
Seigneur, Fais de moi un instrument de paix,
Là où est haine, que je mette l'amour.
Là où est l'offense, que je mette le pardon.
Là où est la discorde, que je mette l'union.
Là où est l'erreur, que je mette la vérité.
Là où est le désespoir que je mette l'espérance.
Là où sont les ténèbres, que je mette la lumière.
Là où est la tristesse, que je mette la joie.
Fais que je ne cherche pas tant à être consolé qu'à consoler,
à être compris qu'à comprendre,
à être aimé qu'à aimer.
Car c'est en donnant que l'on reçoit ;
c'est en s'oubliant soi-même que l'on se trouve ;
c'est en pardonnant que l'on est pardonné ;
c'est en mourant que l'on ressuscite à la vie éternelle.
Prière attribuée à St François d'Assise
Aujourd'hui 4 octobre, fête de saint-François, puissions-nous célébrer la paix et la joie fraternelle avec tous nos frères et soeurs de la Terre et du Ciel!
Bonne Journée!
Photo: Statue de bronze de François d'Assise à l'entrée du sanctuaire des "Carceri"près d'Assise. Juillet 2010.
samedi 2 octobre 2010
Saint désir
Toute la vie du vrai chrétien est un saint désir. Sans doute, ce que tu désires, tu ne le vois pas encore : mais le désir te rend capable, quand viendra ce que tu dois voir, d'être comblé . Supposons que tu veuilles remplir quelque objet en forme de poche et que tu saches la surabondance de ce que tu as à recevoir ; tu étends cette poche, sac, outre, ou tout autre objet de ce genre ; tu sais combien grand est ce que tu as à y mettre, et tu vois que la poche est étroite : en l'étendant, tu en augmentes la capacité. De même, Dieu, en faisant attendre, étend le désir ; en faisant désirer, il étend l'âme ; en étendant l'âme, il la rend capable de recevoir. Désirons donc, mes frères, parce que nous devons être comblés.
Saint Augustin, Sermon sur la 1ère lettre de Jean
Photo: Outre en lumière au sanctuaire franciscain de L'Alverne, Toscane, Italie, juillet 2010.
vendredi 1 octobre 2010
Le lendemain dans la matrice du temps
Le soleil révèle à tout ce qui croît, l'aspiration à la lumière, mais la nuit élève tout vers les étoiles.
C'est bien, en effet, le calme de la nuit qui tisse un voile nuptial au-dessus des arbres de la forêt, au-dessus des fleurs dans les jardins; puis elle organise une fête somptueuse, prépare la chambre des noces, et, dans le silence sacré, le lendemain est conçu dans la matrice du temps.
Le temps avec vous, et, dans votre quête, vous trouverez votre nourriture et l'accomplissement de vos désirs. Et bien qu'au lever du jour votre réveil efface la mémoire, la table des rêves est dressée pour toujours et la chambre nuptiale vous attend.
Khalil Gibran, Le jardin du prophète
Photo: Au jardin botanique de Montréal. Mai 2010.
mercredi 29 septembre 2010
Revenir au centre
Revenir au centre
À la rencontre de la source de Vie
Revenir au centre,
Là où la Joie surabonde
Revenir au centre
Sans peur ni jugement
Revenir au centre
En élan de compassion
Revenir au centre
Avec force et courage
Revenir au centre
Mouvement de cohérence
Revenir au centre
Pour habiter mon corps
Revenir au centre
Pour écouter mon âme
Revenir au center
Pour accueillir et comprendre
Revenir au centre
Pour mieux aimer
Revenir au centre
Vers la Lumière du coeur
Revenir au centre
Au jardin de la Paix
Revenir au centre
Dans la gratitude du chemin
Revenir au centre
Pour Être et Devenir
Danielle-Marguerite
Photo: Coeur de mauve musquée, plante médicinale de nos sols québécois aux vertus de douceur (adoucissante) et de calme. Lachute, Juin 2010.
Ce poème est tel une méditation; revenir, revenir sans cesse au centre, à l'objet de méditation, au souffle de Vie qui entre et qui ressort, pour ainsi observer ce qui passe, développer l'attention et éveiller toujours plus la conscience à ce qui est, à ce qui Est.
lundi 27 septembre 2010
Prière vivante
La prière que donne la foi, celle qui alimente notre vie de foi est une prière à vif, à l'état pleinement vivant.
Manger «du bout des lèvres», «dormir d'un oeil», respirer en «manquant d'air», c'est entretenir notre vie, la faire subsister; ce n'est pas la refaire, la revigorer, lui permettre de se développer. Ainsi en est-il de la prière qui reste à la surface de nous-mêmes et à distance de Dieu.
Quelle que soit la durée, un seul acte de prière venant du fond de nous-mêmes et rejoignant Dieu vivant, parlant, agissant, refait, revigore, amplifie tout ce que nous ferons en l'ayant semé dans les heures de notre journée. Cet acte de prière vraie influencera toute notre vie, jusqu'au prochain moment que Dieu nous proposera, où il nous sollicitera pour prier encore.
Madeleine Delbrêl, La joie de croire.
Photo: Ombres vivantes à l'Alverne, en Toscane. Monastère franciscain. Juillet 2010.
dimanche 26 septembre 2010
Souhait profond
Que mon coeur ne se durcisse pas dans l'adversité
Que la souffrance n'ait pas raison de l'essence de joie
Que la peur n'envahisse pas les lieux de paix
Que l'inquiétude rencontre le repos de la confiance
Piussè-je présenter mon visage à la lumière
Garder la tête haute et le coeur tendre
Puisse le sourire trouver domicile sur mes lèvres
Et la perle de douceur dans mon regard
Puissè-je toujours avoir en mon coeur la racine de l'amour
Puisse cette racine toujours être irriguée par la lumière divine
Puissè-je toujours avoir en mon esprit le souffle de vie
Puisse cette vie être fécondité et abondance
Puissent mes mains être réconfort et guérison
Puissent mes yeux demeurer attentifs aux beautés du monde
Puisse ma bouche être au service de la parole juste
Et mes oreilles à l'écoute des silences qui parlent
Puissent mes bras rester ouverts vers le ciel
Pour donner, accueillir et partager
Puisse mon être rester sensible au monde
Pour prier et aimer avec bienveillance et compassion
Puissè-je être grain de blé
Accepter les morts porteuses de Vie
Puissè-je être terre de renaissance
Et recevoir chaque jour avec gratitude, Dieu qui veut vivre en moi
Danielle-Marguerite